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Mexique : la guerre interminable

octobre 2000, par Claudio Albertani

Pour le moins confuse, la situation actuelle du Mexique évoque ce propos de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, selon lequel il arrive que tout change pour que tout reste pareil. Il est vrai que l’élection présidentielle du 2 juillet dernier a durement sanctionné le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) qui, se posant comme l’héritier de la révolution de 1910, a gouverné le pays d’une main de fer durent presque un siècle.

Ainsi que l’avaient prévu de nombreux sondages, la victoire est revenue au candidat de la droite, Vicente Fox - un populiste botté aux allures de farmer texan -, lequel, malgré le fort taux d’abstention, s’est imposé grâce au soutien des nouveaux riches, des indécis et d’une partie de la gauche modérée. La promesse d’accéder à l’automobile et à une improbable activité d’entrepreneur, cheval de bataille de la campagne de Fox, a, en outre, leurré nombre de jeunes et de citadins pauvres qui, las du PRI, n’ont pas trouvé de meilleure alternative.

Cela signifie-t-il la fin de l’ancien régime ? Ce n’est pas dit. La rupture de l’alliance entre président, régime corporatif et parti-État ouvre une période de recomposition et de sévères luttes intestines à l’issue incertaine. Dans une telle conjoncture, la solution du conflit au Chiapas est reléguée au second plan et, avec elle, le destin de vingt millions d’Indiens qui attendent qu’on leur rende justice.

Les barbares du Nord

De nombreux commentateurs ont applaudi, au lendemain des élections, à la transition vers la démocratie, version mexicaine. La victoire de Fox pourrait néanmoins s’inscrire dans ce même phénomène, caractéristique des années 1990, qui a vu les crises économiques persistantes, la pauvreté grandissante des classes laborieuses et la banqueroute morale des classes politiques traditionnelles susciter, en Amérique latine, l’intervention de « néocaudillos » à l’instar d’Alberto Fujimori au Pérou ou de Carlos Menem en Argentine.

Doté d’une prodigieuse facilité de parole, d’une combativité légendaire et d’un charisme inégalable, Fox est un personnage plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. Propriétaire d’un petit mais puissant groupe exportateur de produits agricoles, ex-directeur général de Coca-Cola Inc. pour le Mexique et l’Amérique centrale, ex-gouverneur du Guanajuato, il sera le premier président-entrepreneur du Mexique, un pays où ont toujours gouverné d’ex-militaires, des avocats ou des économistes.

Même s’il aime à se présenter comme étranger au monde de la politique, Fox n’est pas un novice ; il a, au contraire, longuement peaufiné son image de candidat, avec grande habileté. Vieux militant du Parti d’action nationale - parti de la droite historique, de tradition antijacobine -, dauphin de Manuel Clouthier, le populaire dirigeant du PAN, mort en 1989 dans des circonstances obscures, Fox appartient, dans son parti, à la fraction dite des « barbares du Nord », un groupe qui, peu à peu, a substitué à l’ancienne bannière du catholicisme intégriste le credo du néolibéralisme.

En prenant ses distances avec l’Église, en brandissant avec détermination l’idéologie du rêve américain et en utilisant sans scrupules les techniques du management, ces nouveaux dirigeants - le plus souvent ex-entrepreneurs à succès diplômés de la business administration - ont pris le pouvoir d’assaut, conquérant, en une décennie seulement, d’abord plusieurs États (Basse-Californie, Guanajuato, Chihuahua, Jalisco, Queretaro, Nuevo Leon, tous États du Nord) et, maintenant, la présidence de la République.

On peut légitimement se demander quels sont les intérêts qui se cachent derrière ces victoires. Dans le cas de Fox, il est significatif que, parmi ses plus proches collaborateurs, outre plusieurs transfuges de la gauche, figure Dick Morris, le célèbre magicien de l’image, déjà artisan du triomphe de Fernando de la Rua en Argentine et de la réélection de Clinton aux États-Unis.

La coalition qui le soutient, « les Amis de Fox », maintient des liens organiques étroits avec le grand capital nord-américain et, selon tous les pronostics, jouera un rôle bien plus important que le PAN dans le futur gouvernement. Cela est particulièrement dommageable pour les peuples indigènes et a conduit l’analyste Carlos Monsivais à dénoncer une prochaine « cocacolisation » de la politique.

Il ne s’agit pas là d’un simple cri d’alarme. Le holding pétrolier Exxon ainsi que les nouvelles industries de l’ingénierie génétique (Pulsar, Novartis, Monsanto) qui opèrent au Mexique, non contents des nombreuses privatisations déjà obtenues grâce à l’ultralibéral Zedillo, prétendent maintenant accéder au contrôle total du territoire national en éliminant les ultimes difficultés légales.

L’héritage de l’ancien régime

La passation des pouvoirs se fera le 1er décembre et, pour le moment, Fox se contente de promettre tout et son contraire, dans le meilleur style populiste. Une chose pourtant est sûre : l’adhésion enthousiaste du nouveau gouvernement à la politique économique des derniers gouvernements priistes, cette même politique qui, durant les années passées, a dévasté le niveau de vie des classes laborieuses. Toujours prodigue en attaques contre l’ancien régime, le futur président s’est en fait bien gardé de remettre en cause le modèle de développement mis en place par ses prédécesseurs. « L’économie du pays est saine, n’a-t-il cessé de répéter, il s’agit seulement d’en finir avec le système corporatif et avec la corruption. » Et pourtant le bilan est lourd. S’il est vrai que, comme le notait déjà il y a deux siècles le baron Alexander von Humboldt, le Mexique a toujours été un pays de grands contrastes, des richesses déconcertantes et une pauvreté indécente, la situation s’est notablement dégradée à partir des années 1980.

Selon la revue Forbes, il y avait, en 1987, un seul millionnaire mexicain sur la liste des hommes les plus riches du monde, il y en a déjà deux en 1991 et on en compte bien quatorze en 1999. Pour la même période, les statistiques de l’OCDE disent que, sur environ cent millions de Mexicains, vingt-cinq pour cent seulement font partie de la galaxie économique privilégiée, dite « compétitive », tandis que cinquante pour cent forment le secteur peu modernisé de l’industrie et des services, les vingt-cinq pour cent restants - c’est-à-dire environ vingt-cinq millions d’âmes - vivant dans une espèce de nébuleuse qualifiée d’« étrangère à l’économie de marché ».

Ces graves déséquilibres se reflètent aussi dans la cassure géographique du pays : tandis qu’au Nord, dans la zone frontière avec les États-Unis, le revenu annuel par habitant atteint le chiffre respectable de 7 000 dollars, dans le Sud et le Sud-Est, où vivent la majeure partie des populations indigènes, il ne dépasse pas 700 dollars. Mais il ne faut pas se leurrer : le prétendu bien-être du Nord est, en partie, une illusion statistique. Il est gonflé artificiellement par deux facteurs au moins : 1. Le trafic de drogue, dont l’effet est d’élever notoirement seulement quelques revenus. 2. Les maquiladoras, usines d’assemblage travaillant exclusivement pour l’exportation ; elles jouissent de tous les privilèges fiscaux mais payent des salaires de misère et dénient à leurs salariés les droits syndicaux les plus élémentaires. Dans ces usines, comme dans les champs de coton ou de tomates du Sonora, du Sinaloa et de la Basse-Californie, le salaire minimum tourne autour de 4 ou 5 dollars par jour, juste de quoi acheter disons 500 grammes de viande et un litre de lait. À partir de ces chiffres, l’économiste Julio Boltivnik calcule qu’aujourd’hui au Mexique il n’y a pas moins de soixante-quinze millions de pauvres, dont quarante-cinq millions sont considérés comme indigents et survivent avec grande difficulté dans les régions indigènes ou dans les ghettos des grandes métropoles. On a peine à croire que Fox maintienne sa promesse de les transformer en autant d’entrepreneurs au volant de la mythique Coccinelle Volkswagen.

Tel est, dans les grandes lignes, le cadre économique ; mais les difficultés ne s’arrêtent pas là. Bien qu’affaibli par une cuisante défaite et par de violents querelles intestines, le PRI n’est pas encore liquidé. Il est vrai que le maillon principal de la chaîne président-parti-gouvernements locaux est rompu, mais le mécanisme continue de fonctionner, au moins partiellement, là où le PRI se maintient au pouvoir.

En outre, le parti dispose de fonds illicites importants, provenant de la corruption et du trafic de drogue, véritable calamité nationale qui corrompt toutes les institutions, notamment celles qui ont pour mission de le combattre. Ces trois dernières années, de nombreux militaires et plusieurs généraux d’état-major ont été arrêtés ; parmi eux figurent un ex-directeur de l’institut antidrogue, Jésus Gutiérrez Rebollo, et Mario Arturo Acosta Chaparro, un des promoteurs de la stratégie contre-insurrectionnelle de l’armée fédérale, qui est signalé par les organisations humanitaires comme responsable du massacre d’Aguas Blancas, au Guerrero en juin 1995.

Face à cette situation, les « dinosaures » du PRI, c’est-à-dire les politiciens traditionnels évincés par les technocrates de Salinas et de Zedillo, sont en train de reprendre le contrôle du parti et se préparent à livrer bataille au nouveau gouvernant, en agitant maintenant le drapeau - peu crédible - de la lutte contre le néolibéralisme. Il semble évident que Fox devra traiter avec eux, comme avec les militaires, mais on ne peut dire si cette cohabitation donnera lieu à une restauration de l’ancien régime ou à sa mort définitive.

L’autre Mexique

Le Mexique souterrain, celui des ghettos urbains, des campagnes et des sierras, est un volcan en constante éruption. Depuis des siècles, la géographie de la pauvreté coïncide avec celle des régions indigènes, et cette dernière avec la carte des nombreuses révoltes qui, périodiquement, secouent la vie du pays. L’histoire mexicaine c’est aussi l’histoire, peu connue, de la résistance sourde mais persistante, et souvent armée, des peuples indigènes et de leur refus de se soumettre aux règles d’une modernisation porteuse d’exclusion.

La révolution de 1910 portait la promesse d’une réforme agraire intégrale par laquelle les Indiens deviendraient citoyens de plein droit sans perdre leurs spécificités culturelles et sociales. La promesse ne s’est pas réalisée et, comme ailleurs, les indigènes sont devenus une main-d’œuvre bon marché. Plus récemment, la contre-réforme néolibérale de 1991 leur a fait perdre jusqu’à l’espoir d’acquérir un lopin de terre. Aujourd’hui, la société mexicaine apparaît plus que jamais brisée socialement, économiquement et géographiquement. Elle est déchirée par un racisme pas toujours latent et par des conflits qui risquent de devenir ethniques, sans que la classe dominante ni même une grande part de la population urbaine se décident à en prendre acte.

Certes, les néozapatistes ont donné une vigoureuse secousse à cet agencement, en sensibilisant, à partir du 1er janvier 1994, une partie de la classe moyenne et, surtout, en ouvrant un espace permettant aux indigènes de s’exprimer à l’échelle tant nationale qu’internationale. Ainsi a pu commencer un fort processus de recomposition de leurs mouvements qui, entre autres, a donné vie au Congrès national indigène. Ce groupement existe depuis 1996 ; il fonctionne sur le modèle du réseau et a joué un rôle important dans la défense des droits collectifs et dans le mouvement pour l’autonomie.

Il faut, là encore, souligner le lourd héritage du régime priiste. La stratégie de militarisation et de guerre larvée, appliquée non seulement au Chiapas mais dans tout le Mexique indien, laisse un bilan très lourd. Zedillo s’en va avec sur la conscience au moins trois massacres de civils innocents : Aguas Blancas (Guerrero, 1995), Acteal (Chiapas, 1997), El Bosque (Chiapas, 1998).

Dans le cas spécifique du conflit au Chiapas, le gouvernement a entamé des négociations de paix avec l’EZLN qui ont abouti aux accords de San Andrés, signés en février 1996, sur les « Droits et culture des peuples indigènes ». Puis il a fait marche arrière, ne faisant aucune proposition lors de la seconde table de négociations, cette fois sur la « Démocratisation de l’État » (juin 1996) et, surtout, en ne respectant pas les engagements déjà pris. Cela a poussé l’EZLN à abandonner les négociations en septembre 1996, ce qui a créé une situation de tension permanente. Depuis lors, les choses n’ont fait que se dégrader. L’armée mexicaine maintient dans la zone du conflit entre 40 000 et 70 000 hommes, répartis en une centaine de détachements militaires qui, comme cela est prouvé par de nombreux rapports d’observateurs indépendants et même par des fonctionnaires de l’ONU, terrorisent la population en commettant toutes sortes de violations des droits de l’homme.

On voit aussi se répandre la plaie des paramilitaires, lesquels ne sont autres que des groupes d’assaut clandestins, financés par le PRI et entraînés par l’armée fédérale pour combattre les « ennemis du gouvernement ». Au moyen d’un lavage de cerveau, des hommes d’origine indienne se voient transformés en véritables bêtes sanguinaires prêtes à tuer sur ordre, comme ce fut le cas lors du massacre d’Acteal où trouvèrent une mort terrible quarante-cinq personnes, pour la plupart des vieillards, des femmes et des enfants.

Voilà presque sept années que dure cette guerre et le bilan est lourd : on compte au moins cinq cents morts, auxquels il faut ajouter les cent quarante-cinq victimes des affrontements militaires des premiers jours. L’hostilité et la terreur exercées à l’encontre des communautés qui ne se sont pas ouvertement rangées du côté du PRI ont entraîné en outre un déplacement des populations, véritables « réfugiés de l’intérieur » - c’est-à-dire des groupes humains forcés d’abandonner leur village d’origine pour vivre ailleurs. Leur nombre est variable, mais il s’élève au moins à 30 000 personnes.

Il ne faut pas s’étonner, en pareilles circonstances, que les communautés indigènes aient manifesté si peu d’enthousiasme lors des récentes consultations électorales, considérant, non à tort, qu’aucun des candidats en lice ne représentait leurs intérêts. Le taux d’abstention est resté très élevé dans les régions du conflit, tant le 2 juillet que le 20 août, lors du renouvellement du gouvernement local.

De leur côté, les zapatistes - maintenant accusés de garder un silence ambigu après qu’on leur eut reproché une loquacité excessive - continuent, entre mille difficultés, de mener leur révolution pacifique. Une révolution qui suit des rythmes bien différents de ceux de la société politique mais qui, cependant, n’a pas fini d’étonner le monde. Aujourd’hui au Chiapas existent et résistent une quarantaine de communes autonomes. Dispersées dans les régions de la Selva et des Altos, elles produisent, créent leurs propres institutions, telles que cliniques et écoles alternatives, établissent des échanges culturels et économiques avec le monde extérieur, à travers la vente de café et d’autres produits, et créent des réseaux de solidarité mutuelle. C’est dans ces communes, dans leur détermination à poursuivre un projet de vie original et digne d’admiration, que réside le secret de l’EZLN.

Pour les Indiens, le futur reste incertain

Quelle sera la politique de Fox au Chiapas et dans le reste du Mexique indien ? En premier lieu, il faut souligner sa médiocre compréhension du problème. Une histoire drôle le décrit comme le premier président américain né au Mexique et, pour dire la vérité, les cultures des peuples indigènes ne lui semblent guère familières. Il est vrai que, lors de sa campagne électorale, Fox rencontra des Indiens proches des zapatistes et leur promit que le 1er décembre, jour de son investiture, il signerait sans plus tarder la proposition de loi de la commission parlementaire pour la concorde et la paix (Cocopa), qui applique les accords de San Andrés. Cette proposition de loi a été acceptée, sans réserves, par l’EZLN mais écartée par Zedillo, sous prétexte qu’elle entraînerait une balkanisation du Mexique.

Lors de cette même rencontre, Fox a également promis un retrait graduel des troupes militaires installées dans les zones de conflit, pour revenir aux positions antérieures à 1994. Malheureusement, après plusieurs entretiens avec les militaires, il a déclaré exactement le contraire, subordonnant la réduction des effectifs militaires à la reprise du dialogue, ce qui n’est ni plus ni moins qu’un retour aux positions de Zedillo.

Au demeurant, si, comme l’a expliqué le sous-commandant insurgé Marcos dans une longue interview accordée en novembre 1999 à la Commission civile internationale pour l’observation des droits de l’homme, l’armée ne veut pas quitter le Chiapas c’est aussi parce qu’elle y a tissé un puissant réseau d’intérêts qui comprend la prostitution, le trafic d’alcool et de drogue.

Enfin, bien que le nouveau gouverneur, l’indépendant Pablo Salazar Mendiguchía, manifeste de bonnes intentions et qu’il soit certainement décidé à briser le réseau de complicités locales avec les bandes paramilitaires, la situation reste très sensible. La suite dépend également de la conjoncture internationale et du résultat des élections américaines. Si la victoire revient à Bush, avec qui Fox entretient une relation de sympathie mutuelle, c’est probablement la ligne dure qui prévaudra. Comme pour tranquilliser les faucons nord-américains, le nouveau président mexicain a déclaré récemment que, s’il continuera à chercher le dialogue avec les zapatistes, il mènera, en revanche, une guerre sans merci contre l’Armée populaire révolutionnaire (EPR) et les autres groupes rebelles (il y en a au moins une demi-douzaine), ce qui, encore une fois, reproduit le schéma de l’ancien gouvernement.

Enfin, deux nouvelles récentes, qui s’ajoutent aux autres, mettent en lumière la complicité du système judiciaire mexicain avec les pouvoirs locaux. La première est que, le 28 août, les « activistes » Teodoro Cabrera Garcia et Rodolfo Montiel Flores ont été condamnés respectivement à six et dix ans de prison pour avoir lutté contre le déboisement de la Sierra de Petatlan, dans l’État du Guerrero. Il importe peu que Montiel ait reçu le prix du mérite écologique décerné par la Fondation Goldmann (États-Unis) ; il n’importe pas plus que ces deux hommes aient été reconnus par Amnesty International comme prisonniers « pour raisons de conscience » ; cela ne leur a épargné ni la torture ni la condamnation. La seconde, tout aussi significative, est que Digna Ochoa, avocate, membre du Centre des droits de l’homme Miguel Agustin Pro Juarez, a dû quitter le pays en toute hâte à cause des menaces dont elle était l’objet. La défense des droits de l’homme est une activité dangereuse...

En conclusion, les éléments qui pourraient inciter à un certain optimisme, dans ce Mexique de la « transition vers la démocratie », se réduisent à quelques déclarations contradictoires d’un président élu et à la bonne volonté d’un gouverneur qui aura, vraisemblablement, les mains liées. Il est donc très important de maintenir une forte pression internationale sur la future administration et, comme les années passées, d’assurer un flux continu d’observateurs, dont la présence a, sans aucun doute, contribué à limiter les dommages de la guerre. La solidarité ne doit en aucun cas faiblir : les peuples indigènes en ont plus que jamais besoin.

Septembre 2000, à Paris,
Claudio Albertani

Traduit de l’italien
par Silvio Matteucci.

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