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Aux habitants de Copala chassés de leur village et de leur terre

Un déchaînement de violence et de haine contre l’autonomie indigène

Collectif Romper el Cerco - Briser l’encerclement

mardi 16 novembre 2010

Aux habitants de Copala chassés de leur village et de leur terre
Aux femmes en résistance
Aux autorités de la Commune autonome de San Juan Copala

Avec la mémoire vivante de siècles de résistance, avec l’expérience de décennies de luttes pour continuer d’être libres, collectivement, selon votre culture, en tant que Triquis, avec l’espoir de maîtriser vous-mêmes votre avenir et le projet de le faire sur votre territoire, vous avez pris en janvier 2007 la décision de construire en suivant vos propres règles la Commune autonome de San Juan Copala.

Les déplacés de Copala l’affirmaient sur le zócalo d’Oaxaca le 21 septembre 2010 : « Cette déclaration d’autonomie ne signifie pas autre chose que la volonté d’un peuple indigène de décider elles et eux-mêmes du sort de leur village, de leur vie communautaire, de leurs ressources naturelles et de leur futur. »

Vouloir faire vivre par vous-mêmes vos droits les plus légitimes, sans autres autorisations que celles des enfants, des anciens, des femmes et des hommes de vos communautés, c’est infliger un camouflet aux différents pouvoirs qui ne pensent qu’à commander, qu’à exploiter et sont prêts à tout pour perdurer. Il s’agit d’Ulises Ruiz, le gouverneur d’Oaxaca, et de ceux qui au gouvernement fédéral et dans les partis politiques le soutiennent, des caciques locaux et des groupes paramilitaires de l’Ubisort et du MULT.

Mais vous connaissez, hélas, mieux que nous les « mauvais gouvernements » et leurs complices qui ont le sang des vôtres sur les mains et qui sévissent à Oaxaca et ailleurs... Ce que nous voulons faire avant tout, c’est vous assurer de notre solidarité, vous dire aussi que nous cherchons à mieux comprendre pourquoi et comment vous résistez (contre qui, on le devine : nos ennemis sont dans le même camp).

La solidarité, cela se construit. Nous avons une autre histoire et une autre géographie que vous, nous vivons pour la plupart - mais pas tous - dans des villes des pays industrialisés, de l’autre côté de l’Océan. Nous nous efforçons de faire connaître, là ou nous vivons, la réalité de vos combats et de ceux des autres peuples, des paysans, de « ceux d’en bas » des villes et des campagnes ; nous essayons de montrer à toutes et à tous l’authenticité de votre esprit de résistance, dans la pire adversité, et par-dessus tout nous voulons partager avec qui vit et lutte ici la volonté d’autonomie qui vous anime là-bas. Travailler à notre autonomie, c’est bâtir un pont vers la vôtre.

Nous sommes un collectif d’individus et d’associations de la région toulousaine, dans le sud-ouest de la France. Nous avons choisi le nom de « Romper el Cerco - Briser l’encerclement » en référence aux caravanes qui ont tenté de rompre le siège que vous ont fait subir les paramilitaires assassins cet été 2010, nous avons pensé aussi à la lutte du FPDT d’Atenco et à la création des Communes autonomes rebelles zapatistes au Chiapas.

Les paramilitaires hors de San Juan Copala !

Pour l’autonomie et la liberté
Collectif Romper el Cerco - Briser l’encerclement

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