la voie du jaguar

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Vierge indienne et Christ noir (XXII)

L’aigle et la pucelle

vendredi 1er septembre 2017, par Georges Lapierre

L’essai de Georges Lapierre Vierge indienne et Christ noir,
une « petite archéologie de la pensée mexicaine », paraît en feuilleton,
deux fois par mois, sur « la voie du jaguar ».
Et alors le Capitaine s’évanouit dans les airs pour réapparaître métamorphosé en aigle, il avait le corps couvert de plumes véritables, ce n’était pas des plumes artificielles, des ailes avaient jailli de son corps, il portait trois couronnes, une d’or, une autre de perles et une autre de diamants, et des émeraudes. Ce Capitaine Tecum avait bien l’intention de tuer Tunadiú, qui était à cheval, mais au lieu d’atteindre le Conquistador, il arracha avec sa lance la tête du cheval. Ce n’était pas une lance ordinaire, en fer, mais une lance faite de pierres précieuses sur laquelle le Capitaine avait jeté un charme. Quand Tecum se rendit compte que c’était le cheval et non le Conquistador qui était mort, il s’éleva à nouveau dans les airs pour fondre de tout là-haut sur le Conquistador et le tuer. Le Conquistador l’a alors attendu en empoignant sa lance sur laquelle est venu s’empaler le Capitaine Tecum. Aussitôt deux chiens se sont approchés en courant pour s’emparer du corps et le déchiqueter, ils n’avaient pas un seul poil, ils étaient chauves. Quand le Conquistador vit que cet Indien était de belle prestance et qu’il portait trois couronnes, d’or, d’argent, de diamants, d’émeraudes et de perles, il courut chasser les chiens, puis il est resté le regardant avec beaucoup d’attention. Il gisait là, couvert de ses plumes de quetzal et de ses panaches d’une grande beauté, raison pour laquelle on a donné le nom de Quezaltenango à la ville [1] où est mort le Capitaine Tecum. Par la suite le Conquistador appela ses soldats pour qu’ils vinssent admirer la beauté de cet Indien quetzal. Alors le Conquistador dit à ses soldats qu’il n’avait jamais vu un Indien si magnifique et si noble ainsi couvert de ses plumes de quetzal si gracieuses, ni à Mexico, ni à Tlaxcala, ni dans aucune des villes qu’il avait conquises, pour cette raison le Conquistador a ordonné que cette ville portât le nom de Quezaltenango. Depuis lors Quezaltenango a été le nom de cette ville [2]

Nous pouvons nous interroger sur la disproportion qui existe entre la relation que donnent les Espagnols de cette bataille, qui ne mérite que quelques lignes dans le compte rendu qu’en fit Alvarado [3], et l’épopée indienne. Ce qui n’est pour les conquistadores qu’une péripétie prend pour les Indiens la dimension d’une tragédie comparable à l’exode des Juifs au VIe siècle avant J.-C. Nous pouvons supposer que cette déportation, qui a pris une dimension apocalyptique pour le peuple juif, marquant un tournant décisif dans son histoire, impressionnant d’une manière indélébile la mémoire collective, n’aura donné lieu qu’à quelques commentaires du côté de Babylone, où cette affaire a dû se présenter pour Nabuchodonosor comme une banale décision entrant dans la logique de la conquête. Du côté hébreux comme du côté quiché, il s’agit de prendre date pour ne pas entrer dans un fatal processus de décomposition.

Pour ce peuple maya, le sort de la civilisation semble se jouer dans cette bataille ; la défaite met en jeu le devenir de son monde. L’affrontement entre deux mondes, deux civilisations, deux cultures, deux puissances spirituelles, prend immédiatement à ses yeux une dimension épique et tragique. Quand les chroniqueurs espagnols s’attachent aux faits pour faire un compte rendu succinct, mais qui se veut objectif, des événements, les Indiens voient au-delà des apparences sensibles. Ils décrivent l’invisible, la réalité qui se trouve derrière les apparences : Le combat entre deux armées devient le combat épique entre des forces surnaturelles. C’est un combat inégal non parce que les troupes espagnoles sont mieux armées, mais parce que les puissances occultes, qui émanent d’eux et qui les protègent, sont les plus fortes.

Le récit que font les Indiens Quiché des batailles engagées contre les troupes espagnoles commandées par Alvarado, le fameux capitaine de Cortés chargé de la conquête du Guatemala, possède toute la puissance du mythe ; il en a aussi toutes les caractéristiques. Il transforme un événement historique en événement culturel : les conséquences de l’événement sont telles qu’elles modifient en profondeur le destin collectif. Il est la « vérité » de l’histoire dans le sens où cette histoire marque un tournant au point de transformer le destin de tout un peuple. Le récit mythique se présente comme une transposition du récit historique, son domaine n’est plus celui des événements mais celui de l’idée, le fait historique se métamorphose en fait culturel, l’événement est saisi par le feu visionnaire de la pensée. Les personnages de l’histoire ne sont pas seulement des combattants héroïques, ils prennent soudain la dimension de héros culturels, porteurs de l’esprit de tout un peuple. Le capitaine Tecum comme le conquistador Alvarado ou Tenatiuh (le Soleil) sont porteurs des forces spirituelles de leur civilisation respective. Nous assistons, à travers le combat des héros, à l’affrontement épique entre deux mondes. La pucelle blonde, les oiseaux sans pattes et la blanche colombe vont mettre en déroute l’aigle, le jaguar et la foudre ; la civilisation chrétienne, la civilisation mésoaméricaine. La civilisation mésoaméricaine comme la civilisation chrétienne ne sont que les formes prises à un moment donné par l’universel, une actualisation momentanée de la pensée dans sa dimension universelle, une phénoménologie de l’esprit. La pucelle blonde, les oiseaux sans pattes, la blanche colombe, l’aigle, le jaguar ou la foudre ne sont pas des symboles, ils sont bien plus que cela, ils touchent à la réalité, je dirai qu’ils sont l’incarnation de la pensée, une figure réelle de l’esprit, comme peut l’être une apparition miraculeuse de la Vierge pour un chrétien, par exemple. Ils sont porteurs de l’esprit d’une époque, ils en ont toute la réalité.

Récit visionnaire, transposition des plans de la réalité au point où nous pourrions parler de surréalité, apparition des héros culturels et inversion, comme dans le rêve, des données de la conscience (les hommes ne sont pas ce qu’ils paraissent être), voici quelques-unes des caractéristiques de ce récit qui le rapprochent du mythe. Il y en a une autre qui me paraît essentielle : le drame qui a fait basculer le passé et surgir le présent reste inscrit en encre sympathique dans ce qui nous entoure et nous est familier, dans le nom des lieux comme dans les taches de l’ocelot. Le drame reste présent et c’est bien ce dont parle le mythe : le mythe parle du drame originel, du drame qui est à l’origine du monde d’aujourd’hui, il inscrit le présent dans le passé. Cette réalité est toujours là, enfouie dans le quotidien d’un peuple, dans la consistance des jours, dans l’être des choses, elle se rappelle à notre bon souvenir, elle borne notre espace, le territoire gardant la mémoire de ce qui fut. Nous touchons là à la question du nom et de l’identité.

« En conséquence, le chef ordonna que le nom de cette ville fût dès lors Quezaltenango (en l’honneur du guerrier quiché vaincu). Aussitôt, Quezaltenango est devenu le nom de cette ville… Les indigènes qu’ils ont tués étaient si nombreux qu’ils ont formé un fleuve de sang ; c’est pour cette raison que l’on a donné le nom de Quiquel (sang) au fleuve parce que toute l’eau était devenue du sang… » Notons que c’est Alvarado qui baptise le nouveau monde qui surgit et naît de sa victoire, mais en en rappelant l’origine indienne : c’est un nouveau monde irrigué par le sang des guerriers quiché. Le drame originel a donné au peuple survivant son identité collective : Quezaltenango, dont l’origine tragique est écrite dans le nom du fleuve qui la traverse.

En général les mythes d’origine ne sont pas aussi tragiques et désespérés que le récit que nous venons de rapporter. S’ils marquent une rupture entre un « avant » et un « après », ils font rarement le deuil de cet « avant ». Ils sont plutôt tournés vers le résultat du drame dont ils témoignent : l’organisation sociale présente qui a surgi de l’événement dramatique. Les mythes civilisateurs parlent en général des péripéties et des aventures qui ont conduit à la société d’aujourd’hui, une société reposant sur le droit. La rupture se fait avec un passé caractérisé par le chaos et la confusion, par l’absence du droit : ce passé chaotique, sans règle, disparaît quand émerge la différenciation entre le bien et le mal apportée par le « héros culturel ». Ici, nous avons un mythe qui construit la conscience du présent à travers le deuil du passé, d’un passé glorieux dont on regrette la perte. Il trace bien une ligne de démarcation entre un « avant » et un « après », mais pour faire surgir un passé définitivement englouti, dont on pleure la mémoire et la beauté à l’instant même de sa disparition ; dont on chante la gloire à l’instant même de son naufrage. C’est un mythe inversé, qui nous fait assister à la mort du héros culturel, à la mort de Quetzalcóatl.

Pourtant la mort glorieuse du capitaine Tecum, dont le corps d’une grande beauté, couvert de plumes de quetzal à l’image de Quetzalcóatl, gît sur le sol, nous incite à penser que tout n’est pas entièrement perdu. Ce qui fut, présence indéfinissable comme le souvenir mélancolique des jours illustres disparus, survit à la débâcle et se détache tel le fantôme d’une époque révolue du corps du guerrier aigle aux plumes précieuses qui repose sur le sol. La mémoire de ce qui fut survit à la mort et à l’extermination de l’armée quiché, elle survit à la défaite pour la raconter, elle retrouve pour chanter cette défaite les accents immortels d’une civilisation légendaire. Nous pouvons voir dans l’hommage d’Alvarado au guerrier terrassé, du vainqueur au vaincu, l’hommage du monde nouveau au monde ancien disparu, l’hommage de ce qui s’annonce à ce qui fut. C’est cette reconnaissance qui fait que la civilisation quiché ne sombre pas corps et bien. Elle est reconnue par ceux qui l’ont vaincue, les chiens de la déchéance et de la disgrâce sont chassés par Tonatiuh, le Soleil, le grand capitaine espagnol. Un peuple fait le deuil de son passé en rendant grâce à sa mémoire. Étrange et douloureux deuil qui permet d’accepter la fin d’un monde tout en sauvant son esprit. Ce deuil permet au peuple quiché de se survivre.

Cette déroute représente pour le peuple quiché un événement historique dans le plein sens du terme, leur monde a vacillé sur son axe, avec cette débandade une page de leur histoire est tournée, no hay marcha atrás, « les choses sont dites ». Encore fallait-il les dire ! En les disant le mythe sauve l’essentiel : la mémoire et la conscience de soi. En même temps que ce mythe fait le deuil du passé, il le sauve en pensée, ce n’est pas un mythe civilisateur mais bien un mythe de résistance culturelle. Il construit la réalité du présent à partir du deuil du passé dans la continuité d’une même cosmovision, d’une même manière d’être : il est ce qui maintient en vie et en esprit une collectivité partageant la même tragédie, unie dans la mémoire d’un drame originel.

Pour les Indiens qui habitent la région montagneuse du Guatemala, Tecum Uman est aujourd’hui un héros culturel. « Sa mort tragique, écrit Victoria Reifler Bricker [4], représente pour eux non seulement la fin de leur indépendance, mais aussi la confirmation que la religion ancestrale pouvait être moins forte et efficace que celle des Espagnols. En effet, comme le montre ce document, les indigènes ont perdu la bataille parce que leur arsenal magique n’était pas suffisamment puissant face aux armes spirituelles des Espagnols : l’aigle et la foudre magique envoyés par les chefs indiens contre Alvarado furent abattus, aveuglés et immobilisés par la doncella rubia (la Vierge Marie), par les oiseaux sans pattes (le Saint-Esprit) et la blanche colombe, et Tecum Uman, transformé en l’oiseau sacré quetzal, fut abattu par la lance d’Alvarado. La bataille qui eut lieu à Xelahuh symbolise à la fois la victoire des Espagnols sur les indigènes et le triomphe du christianisme sur la religion ancestrale. »

Pourtant ce récit, qui semble raconter la victoire du monde chrétien, fonctionne un peu comme un piège ou comme une arme à double détente. Dans un premier temps nous pouvons penser que la civilisation chrétienne a définitivement terrassé la civilisation maya, pourtant si nous y regardons de plus près, et c’est la seconde détente du piège, nous nous apercevons qu’il n’en est rien, que c’est finalement la civilisation maya ou, du moins, la cosmovision maya qui sort victorieuse de l’affrontement. Certes, l’aigle et la foudre se sont cassé les dents, si je puis dire, sur des entités chrétiennes qui, au-dessus des Espagnols, paralysent et aveuglent les guerriers quiché. Mais ces entités qui protègent Alvarado et ses hommes sont-elles vraiment chrétiennes ? En fait la pucelle blonde, les oiseaux sans pattes et la blanche colombe sont faits du même bois spirituel que les entités indiennes, l’aigle ou la foudre. Elles ne sont pas de nature différente, elles sortent du même moule conceptuel. Comment les définir ? En nous référant à cette conception bien particulière que les Indiens de culture mésoaméricaine ont de la personne et dont la notion de « nahualisme [5] » (ou nagualisme) peut en partie rendre compte. Cette notion s’est généralisée sous l’image en vogue de l’alter ego animal auquel se trouve lié, dans un destin partagé, tout individu. C’est une notion importante à mes yeux, elle explique la nouvelle (ou trop ancienne) relation à la divinité qui se fait jour et s’impose avec évidence lors de la rébellion de Cancuc (ainsi que nous aurons l’occasion de le voir un peu plus loin). Dans la Danse de la Conquête, le combat entre les conquistadores (Pedro Alvarado) et les indigènes (Tecum Uman) est représenté comme un combat entre naguals [6].

Nous observons que le capitaine espagnol, à la différence des capitaines indiens, ne se transforme pas en ses entités nahuals, celles-ci sont des forces protectrices qui se manifestent hors du corps d’Alvarado, mais cela ne contredit pas ce qui les définit : ce sont des éléments ou des entités à la fois objectives et subjectives, entrant, en tant qu’éléments subjectifs, dans la composition de la personne. La pucelle blonde, les oiseaux sans pattes et la blanche colombe, représentent ou, plutôt, figurent les forces vitales, les puissances spirituelles qui font la force de la société chrétienne, ces figures objectives de la puissance de l’esprit chrétien entrent, comme entités relativement autonomes dans la composition de la personne d’Alvarado, chef de l’armée chrétienne.

Le conquistador Alvarado n’est pas un initié, il n’a pas conscience des forces qui l’habitent et qui paraissent émaner de sa personne, il a encore moins la capacité de se transformer en ces forces, de se transformer sous nos yeux en pucelle blonde, par exemple ; celles-ci, composantes de ce qu’il est, mais aussi forces objectives et autonomes, le défendent à son insu. Tout est dit, comme si le narrateur avait perçu d’un œil visionnaire ce qui définit le monde chrétien : l’aliénation, cette séparation définitive, cette coupure qui existe entre le monde des esprits et les chrétiens. Du côté quiché il y a encore une fluidité, qui permet un va-et-vient aisé entre les forces spirituelles qui composent le cosmos, la société et l’homme. Le capitaine Tecum se transforme en aigle avec une facilité déconcertante, il est une composante du cosmos, rien de tel du côté chrétien, la communication est coupée. Alvarado n’a plus le contact avec les entités spirituelles qui l’habitent à son corps défendant en quelque sorte. C’est pourtant cette aliénation des divinités qui fait la force du monde chrétien.

La victoire des conquistadores ne bouleverse pas la conscience du monde que peut avoir le peuple quiché, tout au contraire celle-ci s’affirme avec précision et netteté, elle n’est pas touchée par l’événement, elle l’appréhende et le comprend selon son propre mode d’appréhension de la réalité. Le mode d’identification de soi et de l’autre reste inchangé. Nous avons parlé au sujet de ce texte de mythe, mais nous devons entendre ce terme dans son sens large. Ce récit déborde par bien des aspects le mythe dans le sens traditionnel et restrictif du mot. L’aigle, le jaguar, les oiseaux sans pattes, la blanche colombe et la pucelle blonde ne sont pas des personnages ou des animaux socialisés que nous rencontrons dans les mythes des tribus amérindiennes, où les animaux sont des êtres humains comme les autres. Ils sont d’une autre trempe, d’une autre nature, ils appartiennent à une tout autre configuration, ils entrent dans une autre conception de la réalité, ils font partie d’une autre cosmogonie.

Si ce récit a peu à voir avec les récits mythiques traditionnels, il se rapproche, par contre, de l’hagiographie chrétienne ; ce fait ne nous étonne pas vraiment car nous avons pu nous rendre compte combien la religion catholique était à cheval entre deux modes d’appréhension du monde, l’un lié à son passé féodal et impérial (et alors elle a beaucoup de points communs avec la cosmovision mésoaméricaine), l’autre à son devenir marchand. Dans l’hagiographie chrétienne, il n’est pas rare de voir des personnages surnaturels, en l’occurrence des saints ou des saintes et même la Vierge Marie, bien évidemment, intervenir dans des batailles pour en changer le cours, on a vu la Vierge venir au secours de Cortés lors de « la noche triste », quand il a dû fuir Mexico sous le harcèlement des guerriers mexica. Dans la première partie, nous avons fait allusion à « San Yago » (Santiago, saint Jacques), le saint guerrier, qui, monté sur son cheval blanc, a combattu contre les Maures à la bataille de Clavijo. Les soldats de Cortés l’ont d’ailleurs revu au cours de la conquête du Mexique. Ces apparitions miraculeuses concentrent et symbolisent d’une manière presque charnelle l’esprit qui anime les armées chrétiennes : c’est l’esprit chrétien, l’esprit qui monte à cheval.

(À suivre)

Notes

[1Il s’agit de la ville de Xelahuh (maintenant Quetzaltenango).

[2Danza de la Conquista. Cet épisode a une énorme importance pour les Indiens Quiché et c’est encore aujourd’hui le thème principal des Danzas de la Conquista représentées dans toute la région montagneuse du Guatemala.
La version indienne sur la conquête du Guatemala se trouve dans trois documents : 1. les Anales des cakchiqueles ; 2. les Titulos de la casa Ixquin-Nehaib ; 3. la Danza de la Conquista. En général les versions des Titulos de la casa Ixquin-Nehaib et celles de la Danza de la Conquista coïncident.

[3Mientras desmontábamos y bebíamos, vimos a numerosos guerreros que se nos aproximaban y les permitimos acercarse hasta llegar a unos llanos muy extendidos ; y les derrotamos… (Alors que nous descendions de cheval et buvions, nous vîmes un grand nombre de guerriers qui venaient vers nous et nous les avons laissés s’approcher jusqu’à ce qu’ils arrivent à quelques étendues plates et très larges ; et nous les avons vaincus…) Lettre d’Alvarado à Cortés.

[4Bricker (Victoria Reifler), 1989.

[5Je ne cherche pas à entrer dans le débat qu’il y a actuellement entre nahualisme (qui fait référence à l’animal, alter ego de la personne, l’animal nahual) et tonalisme (qui fait référence au tonal, une composante de la personne liée à son jour de naissance, sa bonne ou sa mauvaise « étoile »), doit-on pour tenter de définir la notion de personne chez les peuples de culture mésoaméricaine donner la priorité au concept de nahualli ou à celui de tonalli ?

[6Je vais consacrer à cette notion le chapitre qui suit — qu’il s’agit de voir comme une parenthèse ou comme un encadré dans le développement de cette troisième et dernière partie d’une petite archéologie de la pensée mexicaine.

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