La question se pose clairement à Madagascar, mais ce qui s’y passe n’est que le reflet plus lisible de l’organisation des pouvoirs dans le monde. Chaque pays doit répondre à des normes dictées par les nations dominantes. Chaque nouveau gouvernement arrivant au pouvoir reçoit, de la part de la « communauté internationale », le mode d’emploi et le code de bonne conduite nécessaires à sa reconnaissance et à son droit d’entrer dans le concert des nations, au label « bon à exploiter » dans les deux sens du terme.
À Madagascar, en relais de l’époque coloniale, les méthodes mafieuses font maintenant école car le but reste clairement le même : piller jusque dans les moindres niches toutes les richesses du pays, et ce en contrepartie de fonds de développement ou d’investissements générant de nouvelles dettes, de nouvelles compromissions et une nouvelle forme d’asservissement pour le siècle à venir. (...)